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«Wow! La science, c’est vraiment important!»

Matthieu Chartier, PhD.
Matthieu Chartier, PhD.

Publié le 26 mai 2021

Depuis le printemps 2020, la pandémie de la COVID-19 n’a pas que chamboulé comment les scientifiques font la science. Elle a aussi altéré comment la science se communique et, surtout, comment le public la perçoit.

Prenons cet exemple. Le vaccin contre la COVID-19 a vu le jour en moins de deux années (alors que le développement d’un vaccin prend généralement entre cinq et dix ans). Bien que ce processus accéléré soit tout à fait sécuritaire et scientifiquement éprouvé, le grand public a émis plusieurs doutes et réticences face à une telle percée de l’industrie pharmaceutique.

«J’entends dire “J’ai peur du vaccin contre la COVID-19 car il a été fait vite.” Il y a des enjeux à communiquer là-dessus. C’est notre mission et celle de nos membres d’aider le grand public à mieux comprendre ce qu’est la science, ce que font les scientifiques dans leurs labos.»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Laurène Smagghe souligne que la COVID-19 pose l’un des plus grands défis de communication scientifique de notre époque. Du point de vue du public, le processus scientifique — qui se base sur les hypothèses et le doute méthodique — ne pourrait plus répondre légitimement à la crise. En réponse à cela, la communication scientifique vise à informer le grand public vis-à-vis de la recherche et de sa diffusion.

Lors de l’édition 2021 du Congrès de l’ACS, la radicalisation des contenus en ligne, les propos haineux et la désinformation seront au cœur d’échanges passionnés entre les membres. C’est sans compter les enjeux des changements climatiques et des inégalités et iniquités sociales. Avec une programmation pensée sous le thème InterAction, le congrès de l’ACS constituera le moment fort d’une année de travail et de transition vers un événement virtuel inclusif et participatif.

Les contenus radicalisés sur les médias sociaux: comment résoudre les tensions?

Les communicatrices et communicateurs scientifiques qui s’expriment sur les plateformes sociales font face à des commentaires qui peuvent les atteindre psychologiquement. Comment se protéger dans un tel contexte? Olivier Bernard, alias Le Pharmachien, participera à l’atelier «La polarisation dans les communications sur les réseaux sociaux». Il donnera des conseils à partir de l’expérience de cyberharcèlement dont il a été la cible.

La pandémie de la COVID-19 a catalysé la production de contenu de plus en plus radicalisé, incluant les nouvelles elles-mêmes ainsi que les commentaires. L’ACS a mené son propre sondage auprès de ses membres, pour prendre le pouls de l’ampleur de la radicalisation des contenus et des propos à l’endroit des professionnelles et professionnels qui communiquent la science.

Par sa mission de formation et de sensibilisation à la culture scientifique, l’ACS vise à offrir à ses membres les outils pour apprendre de la situation actuelle.

Convertir un congrès en mode virtuel avec Fourwaves

En 2021, à la suite de l’annulation de l’édition 2020, le congrès de l’ACS prend le virage du virtuel. L’événement, qui sera propulsé par Fourwaves, veut contribuer significativement à compenser l’absence de formation et de réseautage en personne au cours des derniers mois. Les activités courantes de l’ACS se sont également virtualisées. Les 27, 28 et 29 mai prochains, les membres auront accès à une programmation lucide et éclairée sur les enjeux les plus importants de l’heure en matière de communication scientifique.

Pour répondre aux besoins de ses membres, le congrès rassemblera surtout les personnes qui travaillent dans le domaine de la communication scientifique, dans un contexte d’apprentissage et d’enrichissement des connaissances.

«Nous avons annulé le congrès en 2020, dit Laurène Smagghe, car la translation vers le virtuel était trop abrupte. Julie Dirwimmer, la présidente du congrès, a mené une équipe de bénévoles remarquable! C’est ce qui a permis de financer et d’organiser l’événement cette année!»

Au-delà de l’actualité scientifique et médiatique, Laurène Smagghe désire que le congrès dépasse les frontières.

«Peu importe l’année où nous nous trouvons, j’aimerais que les gens se disent en sortant du congrès: “Incroyable! C’était virtuel et vraiment génial! Les ateliers étaient originaux et intéressants, j’ai appris des choses. Ça va me faire réfléchir à ma propre pratique.”»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Le Congrès de l’ACS en bref

Augmenter la quantité et la qualité de l’information scientifique

Le congrès 2021 s’insère dans la mission de cet organisme francophone à but non lucratif. Fondée en 1977 par des journalistes dans les couloirs d’un colloque, l’ACS veut augmenter la quantité et la qualité de l’information scientifique au sein de la culture francophone au Québec.

Les 300 membres de l’ACS sont des professionnelles et professionnels issus de différents corps de métier où la communication scientifique fait partie du quotidien. Ces membres travaillent dans des domaines aussi variés que le journalisme, l’animation dans les musées, l’enseignement, les communications institutionnelles et relations de presse, l’illustration, les blogues et les vlogues. Peu importe leur milieu, leur auditoire est constitué de non-spécialistes qui ont une curiosité et un désir d’apprendre sur le monde.

Tout le monde est bénévole au sein de l’ACS, sauf sa coordonnatrice générale, Maëva Cruchet. Laurène Smagghe est rédactrice en chef du magazine Les Débrouillards et la présidente du congrès, Julie Dirwimmer, est conseillère en relations sciences et société au Bureau du scientifique en chef du Québec.

L’association forme les personnes qui communiquent la science au grand public, pour que celui-ci soit plus averti en matière d’enjeux et de défis scientifiques.

L’association elle-même ne fait pas de la communication scientifique (elle ne communique pas la science): elle communique sur les enjeux de la communication scientifique.

Laurène Smagghe explique: «Par exemple, l’ACS ne parlera pas de la science derrière les vaccins contre la COVID-19: elle traitera des enjeux et des défis de la communication scientifique sur les vaccins.»

«Nous ne voulons pas dire aux gens quoi faire. Nous voulons les outiller et donc contribuer à renforcer la pensée critique et à comprendre l’importance de la culture scientifique dans la vie citoyenne. Cela nous aidera en tant que société à prendre des décisions éclairées pour faire face aux défis du 21e siècle.»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

L’ACS croit en une société où nous prendrions collectivement des décisions éclairées par rapport à des enjeux liés à la science. Nous entendrions régulièrement les gens s’exclamer: «Wow! La science, c’est vraiment important!»

Pouvons-nous imaginer une société où il y aurait des journalistes scientifiques dans tous les grands médias? Laurène Smagghe répond: «Il n’y a pas de journalistes scientifiques dans tous les grands médias. Lorsqu’il y en a, il y en a peu. La charge pèse donc lourdement sur les journalistes qui s’y trouvent. Nous voudrions aussi qu’il y ait plus de place pour la science dans la formation en enseignement, pour qu’il y ait plus de science dans les classes ensuite.»

Des organisations et des institutions, incluant des villes comme celle de Montréal, font appel à l’ACS pour suivre des formations en vulgarisation scientifique, des ateliers sur la communication scientifique en temps d’incertitude ou sur la pandémie de la COVID-19.

De plus, en 2020, l’ACS a remis trois prix pour souligner l’excellence en relève journalistique, en vulgarisation scientifique et en culture scientifique. Parmi les récipiendaires, Pierre Chastenay, professeur en didactique des sciences à l’Université du Québec à Montréal, astronome et médiateur scientifique, a vu sa carrière récompensée du Prix Thérèse-Patry.

Voir plus loin

Visionnaire, Laurène Smagghe perçoit dans la crise actuelle une opportunité à saisir en matière de communication scientifique: «Ça n’a jamais été aussi important de parler de science. La pandémie prend tellement de place dans les médias et dans la politique. Il y aura d’autres pandémies, d’autres enjeux. Si le grand public pouvait retirer les bénéfices de ce que la science peut apporter… J’ai l’impression que nous n’avons jamais vu autant de chercheuses et de chercheurs dans les médias!»

Par ailleurs, il y a bien d’autres défis à relever en dehors de la pandémie.

«Il y a tellement d’autres enjeux comme les changements climatiques par exemple! La crise que nous vivons montre l’importance de la science. Elle montre aussi l’importance de la façon de communiquer la science, pour qu’elle soit bien comprise. Les communicatrices et communicateurs scientifiques ont un rôle important à jouer!»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Le congrès 2021 de l’ACS donnera une place importante à la diversité et aux prochaines générations.

«Nous ne travaillons pas seulement pour nous, mais aussi pour les générations futures. Elles ont une approche totalement différente de l’information! Elles sont beaucoup plus actives, créent leurs propres médias, n’hésitent pas à envisager un monde complètement différent et veulent participer à bâtir des connaissances scientifiques plus inclusives. J’ai très hâte d’apprendre d’elles, pendant ce congrès.»

— Julie Dirwimmer, présidente du congrès 2021 de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Le congrès offrira aussi un atelier sur les savoirs autochtones et un autre sur l’inclusion et la diversité dans le milieu de la communication scientifique. Le congrès abordera ainsi des questions liées à la représentation des groupes minoritaires et aux outils de communication pour approcher les différents publics cibles. Il réfléchira également à la complémentarité des approches en science et en communication scientifique, pour faire place à davantage de collaboration.

«L’ACS est une communauté qui rassemble des gens différents, partage Laurène Smagghe. Ça fait sa richesse, parce que les membres échangent et se lancent dans des débats respectueux et enrichissants. Ça fait avancer les débats. C’est stimulant!»

Propulser la communication scientifique avec Fourwaves

Pour organiser, planifier et tenir son congrès annuel, l’ACS est fière de sa collaboration avec une entreprise francophone locale:

«Comme organisme à but non lucratif québécois, l’ACS avait à coeur de privilégier une solution d'événement virtuel du Québec. Nous sommes très heureux de pouvoir nous associer avec des entrepreneurs locaux, et qui ont en plus dédié leur plateforme à la communication des sciences», explique la coordonnatrice générale de l’ACS, Maëva Cruchet.

«Sur la plateforme, c’était vraiment important de nous y retrouver facilement. Chaque personne peut se rendre au congrès au moyen du site Web de l’événement, au lieu de se perdre dans sa boîte de courriels. On voulait que ça soit convivial. Maëva Cruchet, notre coordonnatrice, a réalisé un excellent travail sur le plan visuel. Il y avait des outils auxquels on n’avait pas pensé sur le coup, mais qui en fin de compte ont été pratiques.»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Laurène Smagghe ajoute: «Tout est à la même place. Pas besoin d’aller chercher dans ses courriels pour se connecter à une séance ou une autre. La billetterie est intégrée. Nous avons aussi accès à un service client en français qui répond rapidement.»

«La plateforme Fourwaves est très intuitive et facile d'utilisation. J'ai particulièrement apprécié le grand niveau de personnalisation possible : au niveau des différents onglets, du formulaire d'inscription, de l'affichage et des intervenants. J'ai pu gérer le format du site en fonction des besoins de notre congrès, de nos intervenants et de nos participants. C'est une liberté très appréciable!»

— Maëva Cruchet, coordonnatrice générale de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

La réalité de la science passe par sa communication

La réalité de la science dans notre culture et dans notre société, c’est à la fois la recherche que font les scientifiques et la communication sur cette recherche que font les communicatrices et communicateurs. C’est un duo inséparable, n’est-ce pas?

«Cette année, c’est une année propice pour montrer au grand public ce qu’est l’ACS. Nous ne sommes pas un ordre professionnel, mais une association. Nous regroupons des gens de tous horizons. Ce qui fait la richesse de l’ACS, c’est la variété des membres et les échanges entre nous.»

— Laurène Smagghe, présidente par intérim de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec

Souhaitons que la cordialité et la collaboration dont témoignent les communautés de recherche et de communication scientifique puissent s’étendre à un public de plus en plus nombreux, diversifié et engagé.Propulsez votre événement scientifique en personne, virtuel ou hybride avec la solution tout-en-un en français!

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